Concert de l’Ensemble Vocal Fréquences

L’Ensemble Vocal Fréquences redécouvre deux œuvres oubliées du répertoire choral italien du XIXe siècle les 27 et 28 avril. Lorsque le langage de l’opéra s’unit à la musique religieuse, Zingarelli et Mercadante se délestent de la « grandeur biblique » pour offrir une peinture de la souffrance humaine.L’Ensemble Vocal Fréquences a le plaisir de redécouvrir deux œuvres oubliées du répertoire sacré du XIXe siècle. Le 27 avril à 20h00 à l’église des Cordeliers (Fribourg) et le 28 avril à 17h00 à la Collégiale de Romont, quelques 30 choristes auront le plaisir d’interpréter le Stabat mater en sol mineur de Nicolò Zingarelli et Le sette ultime parole di Nostro Signore de Saverio Mercadante. Zingarelli et Mercadante sont deux compositeurs issus de la grande école napolitaine dont on retient principalement des figures comme Pergolèse, Paisiello ou Cimarosa. Principalement actifs dans l’opéra, Zingarelli et son élève au conservatoire de Naples, Mercadante, proposent des œuvres sacrées à teneur expérimentale. Ces compositions exploitent tous les artifices de l’opéra de leur temps afin de souligner la dramaturgie du texte – dans une version poétique paraphrasée en italien. Composées pour un cadre académique, les deux œuvres adoptent une distribution étonnante, des choix orchestraux audacieux et des tournures harmoniques propices au « coup de théâtre ».Le sette ultime parole de Mercadante sont aujourd’hui connues uniquement pour l’air « Qual giglio candido » (Parola quinta) enregistré en 1876 par Luciano Pavarotti dans une version réorchestrée. Si l’œuvre a fait l’objet de quelques rares exécutions modernes, elle n’en demeure pas moins une curiosité dans le spectre de la musique chorale. Quant au Stabat mater de Zingarelli, l’imprimé luxueux posthume à l’attention de Marie-Thérèse d’Autriche (Rome, 1845) a permis une réédition de l’œuvre pour l’occasion. Ce travail a été réalisé par le musicologue Gianni Dellea afin de permettre une exécution de l’œuvre en première moderne.