# Expositions

Park In-Kyung " aux confins de l'abstraction "

Galerie Numaga, rue de l'Etang 4, 2013 Colombier NE
Une vingtaine d’oeuvres réunies, dont six grands formats, produites au cours des quinze dernières années.A 97 ans, la flamme créative de Park In-kyung continue de briller. Installée dans une petitemaison baignée de lumière, l’artiste travaille quotidiennement, entourée par les arbres et la végétation. Le souffle du vent, un rayon de soleil, des feuilles déchues ou des pétales de rose, les éléments naturels sont pour elle une source d’inspiration inépuisable. Assise au bord d’une table ou allongée sur le sol, Park In-kyung fait danser son pinceau et glisser l’encre noire sur la surface lisse du papier Hanji. De ses mouvements fluides et ses touches assurées naissent des formes simples, presque abstraites, qui viennent chanter son ode à la nature.Née en 1926 en Corée, Park In-kyung est aujourd’hui à la fois la mémoire vivante de la présence desartistes coréens en France et l’une des représentantes de la génération qui fonda un art coréen contemporain.* Artiste dès son plus jeune âge, elle aspire très vite à se détacher de l’enseignement traditionnel qu’elle a reçue. En 1949, la visite d’une exposition de Lee Ung-no est pour elle une révélation. Elle admire la liberté et la simplification des formes dans les oeuvres de cet artiste confirmé, qu’elle épouse la même année. Pendant dix ans au coeur de la scène artistique coréenne, le couple quitte la Corée en 1958 et s'installe définitivement en France fin 1959.Si Park In-kyung choisit de privilégier la gestion du foyer et son activité au sein de l’Académie de peinture orientale de Paris (fondée par Lee Ung-no en 1964) à sa carrière, elle ne cesse de créer et déployer son inventivité.Sa pratique artistique se caractérise par la pérennité et le foisonnement de ses expérimentations. Les années 1960 sont marquées par ses études tachistes qu’elle transforme en grandes compositions décoratives inspirées par l’observation du monde naturel. Dans les années 1980, l’écriture devient un élément central de ses recherches. Elle utilise des textes issus de journaux, de romans, de la Bible ou de ses propres poèmes à des fins purement plastiques puis esthétiques. Park In-kyung poursuit aujourd’hui son travail figuratif initié dans les années 1970 et qui, traversant une variété de styles, l’a conduite aux confins de l’abstraction.Voyant dorénavant dans le noir la véritable expression de l’absence, Park In-kyung inversa les rapports qui régissaient ses peintures antérieures, marquées par une forte prégnance des espaces en réserve. Jusque dans ses oeuvres abstraites, la question du vide et du plein, au coeur de l’exercice de la peinture traditionnelle, constitue en effet le sujet central de ses recherches et l’un des vecteurs les plus fructueux de ses innovations plastiques. Cette saturation de l’espace par l’encre est d’autant plus sensible que Park In-kyung a produit récemment de nombreux grands formats,signes d’une vitalité artistique que les aléas matériels et le passage du temps n’ont jamais démentie.** Extraits de la biographie de Park In-kyung par Mael Bellec.

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Galerie Numaga

Rue de l’Étang 4

2013 Milvignes

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