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Silhouettes bucoliques. Frédéric Rouge et l'École de Savièse

Maison de la Commune Savièse, Espace d'exposition de la collection communale, Rue de St-Germain 50, 1965 Savièse
1900, Valais, Vaud : une colonie d'artistes au cœur des Alpes valaisannes et un artiste vaudois résidant entre Aigle et Ollon. Ernest Biéler (1863-1948), Marguerite Burnat-Provins (1872-1952), Henri van Muyden (1860-1936), Marguerite Vallet-Gilliard (1888-1918) ou celles et ceux que l’on rassemble sous l’appellation “École de Savièse” d’un côté ; Frédéric Rouge (1867-1950) de l’autre. Deux cantons, une même époque, un même sujet : la figure rurale.

Du fermier à la vendangeuse, du lutteur au chasseur ou à la tisseuse, Rouge et ses contemporain·e·s se focalisent sur les silhouettes bucoliques. Les manières de représenter diffèrent : l’Aiglon produit des scènes vaudoises aux lignes romantiques et délicates, tandis que les artistes expatrié·e·s en Valais accentuent les traits et tendent vers une peinture plus symboliste. Tous et toutes souhaitent reproduire fidèlement la réalité des habitant·e·s.

Réalité, vraiment ? L’idéalisation est notoire : si Rouge suggère de façon romanesque les occupations de ses sujets vaudois, les acolytes de l’École de Savièse occultent la réalité industrielle du Valais à travers des œuvres érigeant les figures rurales en archétypes nationaux.

Silhouettes bucoliques. Frédéric Rouge et l’École de Savièse propose de (re)découvrir les regards portés sur les figures rurales par des artistes contemporain·e·s des cantons limitrophes et partageant des intérêts iconographiques similaires. L’exposition est à découvrir à l’ Espace Graffenried à Aigle et au focus de l’Espace d’exposition de la collection communale de Savièse.

Une intervention artistique du Collectif Facteur dialogue avec l’exposition et accompagne la découverte de l’accrochage sur les deux sites. Elle propose un point de vue contemporain particulier sur la plaine du Rhône et du Chablais, à travers un collage tridimensionnel. Des photographies prises sur différents sites artificiels, réhabilités en espaces sauvages et protégés, déconstruisent (et construisent) des points de vue multiples sur cet héritage historique et culturel idéalisé afin de le questionner.

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